L’atelier du Liban, « Construire une vision commune pour
atténuer le stress hydrique dans le bassin hydrographique de Damour » s’est tenu
le mercredi 12 septembre 2007, au Meshref Country Club, situé dans le centre du
bassin hydrographique de Damour, au Liban.
L’atelier, organisé sur une journée, a été suivi par 43
participants, dont des représentants de ministères, des délégués d’autorités
locales, des agriculteurs locaux et des propriétaires terriens agricoles, des
représentants du « Beirut & Mount Lebanon Water Office » et d’ONG, ainsi que des
experts travaillant dans le domaine de la gestion des ressources en eaux et de
l’environnement.
La première session de l’atelier a accueilli les discours
de bienvenue de M. Claude Tabbal (Conseil et Développement s.a.l, partenaire
régional d’INECO au Liban), et du Dr. Fady Comeir (Ministère de l’énergie et de
l’eau). Le professeur Dionysis Assimacopoulos a présenté un aperçu des principes
et du cadre méthodologique d’INECO, en insistant sur les activités prévues au
Liban et les mesures prises jusqu’alors pour établir un processus de dialogue
constructif au niveau régional.
Plus d’informations sur le stress hydrique au Damour
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La deuxième session de l’atelier était axée sur
les problèmes de stress hydrique rencontrés dans le bassin
hydrographique du Damour. M. Claude Tabbal a présenté l’analyse du
problème réalisée à ce jour, afin de lancer le débat entre les
participants sur les causes réelles du problème et sur la manière dont
elles devraient être traitées, également par le biais d’initiatives et
d’efforts locaux. La présentation était suivie d’une session de travail
en groupes, pendant laquelle tous les participants ont écrit leurs
suggestions, leurs perceptions et leurs idées sur le thème de l’atelier.
Des « post-it » ont été placés sur le panneau principal de la pièce. Il
a été demandé aux participants de commenter les différentes suggestions,
les commentaires et les idées proposés. Un débat a été lancé pour mettre
en lumière un ensemble de problèmes qui devraient être discutés
davantage au cours de l’événement et des futures étapes d’INECO.
La troisième session avait pour objectif de résumer les résultats du débat
et de parvenir à un ensemble concret d’actions de suivi et de
recommandations en matière de gestion de l’eau dans le bassin hydrographique.
La session a débuté par une présentation des principes de la GIRE, qui
insistait notamment sur la nécessité de la participation, de la
collaboration et de la prise de conscience du public (Mme Elina Manoli,
School of Chemical Engineering, National Technical University of Athens).
Des objectifs de projet de politique ont été élaborés par M. Claude Tabbal,
afin qu’ils soient abordés lors des réunions suivantes.
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La session de travail en groupes a favorisé l’identification
des différentes perceptions des parties prenantes vis-à-vis des causes réelles
du problème.
Points de vue des participants vis-à-vis des causes du problème:
(1) Faible disponibilité de l’eau, aussi bien en termes de
quantité que de qualité
(2) Utilisation excessive de l’eau, sans limite ni contrôle
(3) Violations de l’environnement tout au long de la rivière Damour
(4) Rejet de déchets solides dans la rivière
(5) Répartition illogique et irrationnelle de l’eau entre les utilisateurs
(6) La réutilisation des eaux usées n’est pas pratiquée
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En résumé, les causes des problèmes identifiées
pendant la réunion étaient :
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La pollution provenant de communautés se trouvant en amont, qui affecte la
qualité de l’eau en aval.
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Les conflits concernant l’attribution de l’eau entre les détenteurs de
droits d’utilisation de l’eau traditionnels et les nouveaux usagers,
associés à une législation obsolète sur la réglementation des prélèvements,
qui ne prend pas en considération les tendances à la baisse du débit de la
rivière et l’augmentation de la demande en eau.
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Un soutien gouvernemental inadapté pour répondre au manque de fourniture
d’eau et de collecte des eaux usées et d’infrastructure de traitement de
l’eau dans le bassin hydrographique.
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La nécessité d’un plan de gestion de l’eau qui traiterait également le
transfert inter-bassin (actuellement, l’eau de fond de la zone de Damour est
utilisée pour fournir la région de Beyrouth) et qui encouragerait l’économie
d’eau et l’utilisation de sources d’eau alternatives (réutilisation des eaux
usées).
Pollution originating from communities located upstream, which affects water
quality downstream.
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Tous les participants ont souligné la nécessité d’une
nouvelle infrastructure pour l’amélioration de la fourniture d’eau (principalement
des projets de barrages de la rivière et de recyclage de l’eau). Toutefois,
d’autres participants ont insisté sur l’adoption d’un programme global de
gestion de l’eau, qui répondrait aux problèmes techniques, d’environnement et de
santé, financiers et institutionnels, à tous les niveaux de la gestion de l’eau.
Plusieurs participants ont insisté sur la nécessité d’une
surveillance plus étroite de la qualité de l’eau et de l’environnement dans le
bassin hydrographique. Ils ont en outre indiqué que les solutions devraient
s’orienter en faveur de la préservation à long terme du capital et de l’héritage
naturel, et du développement d’une « culture de l’eau » auprès des usagers.
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Il a par ailleurs été souligné qu’en raison de la nature politique des
problèmes liés à l’eau dans le bassin et au Liban, des solutions durables
peuvent uniquement être atteintes par le biais d’un engagement politique et
d’un soutien gouvernemental renforcés. A cet égard, les participants ont
proposé que les résultats de l’étude de cas d’INECO au Liban soient
présentés sous la forme d’une proposition de politique complète, qui devrait
être soumise aux décisionnaires de haut niveau, afin que des mesures
appropriées soient prises.
Plus d’informations sur l’atelier
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