De récentes études portant sur la qualité de l’eau
indiquent une forte dégradation de la rivière Seybouse, découlant principalement
du déversement incontrôlé d’eaux usées non traitées et d’effluents industriels.
Les plans récemment développés par le gouvernement algérien portent sur le
développement de programmes de traitement des eaux usées. Toutefois, il est
largement reconnu qu’une approche différente est nécessaire pour contrôler la
pollution d’origine industrielle.
Les problèmes exacerbés soulignent la
nécessité d’améliorer la performance environnementale du secteur industriel en :
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Fournissant des programmes incitatifs économiques pour le traitement des
eaux usées ;
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Favorisant une évolution vers des processus de production plus propres, tout
en protégeant la compétitivité du secteur industriel.
Parallèlement, il est nécessaire de garantir la durabilité
de la mise en œuvre des programmes de traitement des eaux usées, en développant
des mécanismes appropriés de partage et de récupération des coûts
qu’entraînerait leur développement.
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Le processus participatif développé par INECO dans
la région s’articule autour d’ateliers, de réunions individuelles et de
campagnes de sensibilisation. Il a révélé une croyance selon laquelle
les politiques actuelles ne pourraient pas répondre au problème de
manière adéquate.
Les actions appropriées, développées
et approuvées par les parties prenantes, englobent les éléments
suivants :
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La création de taxes environnementales visant à fournir des
programmes incitatifs économiques aux pollueurs pour leur permettre
d’installer l’équipement nécessaire au traitement des effluents. Ces
taxes doivent être proportionnelles à la pollution générée, et venir
ainsi en remplacement du paiement forfaitaire imposé à ce jour aux
industries, indépendamment des déchets polluants rejetés dans
l’environnement aquatique.
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Une application rigoureuse de la loi imposant le paiement des dettes
et des sanctions pertinentes aux pollueurs. Le pouvoir donné aux
institutions responsables de cette tâche étant un élément clé.
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Une transparence totale quant à l’évaluation de l’ensemble des coûts
liés à l’eau et de leur attribution aux consommateurs et aux
pollueurs, ainsi qu’une justification des subventions fournies aux
différentes catégories d’utilisateurs de l’eau.
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